Cambridge, Massachusetts.

Nina Kirov sourit en raccrochant le téléphone. Elle se dit que la vie était devenue bien intéressante depuis qu’elle avait rencontré Kurt Austin. Quand l’homme aux cheveux platine, au physique d’athlète et aux yeux magnifiques ne la tirait pas des eaux dangereuses du Maroc ou ne menait pas des opérations bidons en Arizona, il surgissait avec les demandes les plus curieuses. Comme celle-ci. Elle devait voir ce qu’elle pouvait trouver à propos d’un objet ancien, probablement en pierre, peut-être rapporté par Colomb de la Jamaïque au cours d’une de ses expéditions, qui pouvait servir à la navigation et qui pourrait peut-être se trouver encore en Espagne.

« Attends un peu que Doc entende parler de ça ! » pensa-t-elle en composant un numéro de téléphone.

Doc était le Dr J. Linus Orville, professeur à Harvard avec plus de lettres derrière son nom[41] qu’on ne pourrait en composer avec les lettres d’une soupe d’alphabet. Orville avait installé sa tanière derrière les murs couverts de lierre du musée Peabody d’Harvard. Il avait une réputation internationale d’ethnologue spécialisé dans la culture méso-américaine. Les universitaires de Cambridge reconnaissaient son intelligence supérieure, mais le prenaient un peu pour un Professeur Nimbus.

Il est vrai que ses balades autour d’Harvard Square sur une antique Harley Davidson n’étaient guère dans les habitudes des professeurs très académiques. Quelques années plus tôt, il s’était taillé une grande réputation en hypnotisant des gens enlevés par des OVNI en affirmant publiquement qu’il croyait à leur histoire et que ces gens auraient vraiment été enlevés par des hommes de l’espace. Son numéro de téléphone était connu de tous les reporters hurluberlus de la ville. Chaque fois qu’ils étaient en mal de copie et voulaient faire un article sur n’importe quel sujet touchant de préférence au surnaturel, ils pouvaient compter sur ce bon vieux Doc, professeur à Harvard.

Il séparait soigneusement ses intérêts ésotériques de sa spécialité académique. Jamais on ne pourrait l’entendre affirmer que les temples aztèques avaient été construits par des réfugiés de l’ancien continent de l’Atlantide et de Mu. La direction d’Harvard tolérait ses bizarreries  – il y a dans chaque université un type plus ou moins bizarre  – mais dans son domaine, les références de Doc devaient rester sans défaut. Ceux qui avaient remarqué que la lueur qui s’allumait souvent dans les yeux d’Orville n’était pas celle de la folie, mais d’un profond amusement suggéraient que les excentricités de Doc étaient tout à fait calculées et qu’elles lui permettaient de rencontrer des femmes et d’être invité par tout ce qui compte en ville.

Doc avait abandonné sa période OVNI quand Nina le rencontra au cours d’une réception mondaine. Orville l’avait remarquée et laissé tomber la ravissante étudiante avec laquelle il bavardait pour s’approcher d’elle. Elle ne l’avait jamais vu auparavant, mais reconnu à sa tignasse de longs cheveux roux celui que les étudiants appelaient « rétro-Einstein ». Quelques minutes plus tard, il l’entretenait de sa dernière passion, les vies antérieures.

Nina avait écouté attentivement puis demandé :

— Pourquoi tous ces gens ont-ils été, dans une vie passée, des rois, des reines ou autres personnages importants et non tout simplement des fermiers pleins de puces essayant de survivre dans la boue ?

— Ah ! avait-il répondu, le regard plein de jubilation, vous êtes une femme dangereuse. Une femme qui pense ! Ces gens choisissent le corps qu’ils vont habiter dans leur nouvelle vie. Que dites-vous de cela ?

— Je dis que c’est du chiqué et que j’ai envie d’un autre verre de vin. Auriez-vous l’obligeance d’aller m’en chercher un ? Je préfère le rouge.

— Avec plaisir, avait-il répondu en se dirigeant vers le buffet comme un chiot obéissant et en revenant avec le verre demandé ainsi qu’un plateau de sandwichs aux crevettes et au caviar.

— Ne parlons plus des vies passées, avait-il dit. Je n’en parle que lorsque je rencontre des femmes fascinantes.

— Vraiment ? avait riposté Nina, choquée de sa franchise.

— Et pour être invité aux réceptions. Ça marche. Je suis ici et vous êtes ici.

— Je suis déçue. Tout le monde m’a dit que vous étiez un peu barjo.

— Je ne sais même pas comment ça s’écrit, avait-il soupiré. Vous savez, nous sommes tellement tristes, gris et vieux jeu, nous autres les professeurs. Nous nous prenons tellement au sérieux, pérorant comme si nous étions vraiment des savants et non juste des intellos à grosse tête trop instruits. Quel mal y a-t-il à être un peu excentrique pour sortir de la foule ? Et en plus, cela permet de faire fuir tous les vrais enquiquineurs indigestes.

— Les otages des OVNI ? Ce n’était qu’une blague, non ?

— Seigneur ! Pas du tout ! Et certains de mes collègues y croient aussi. Ils sont seulement jaloux parce que, eux, ne l’ont pas été. Je n’ai entendu que des compliments sur votre travail.

Et ils avaient bavardé. Derrière la façade un peu folle du professeur se cachait un homme intéressant et intéressé. Mais ce fut mieux. Ils étaient devenus des amis et des collègues qui se respectaient mutuellement.

— Orville, répondit la voix au téléphone. Doc ne disait jamais allô.

— Salut, Doc, c’est Nina. J’ai besoin de votre aide pour répondre à une question bizarre, dit-elle en allant droit au but, sachant qu’il détestait les banalités.

— Bizarre est l’un de mes prénoms. Que puis-je faire pour vous ? Nina lui communiqua la demande d’Austin.

— Vous savez, ça me paraît vaguement familier.

— Vous ne plaisantez pas, Doc ?

— Non, non, non. Il s’agit de quelque chose que j’ai vu dans mon dossier Fort.

Orville se considérait comme une version moderne de Charles Fort, le journaliste du XIXe siècle qui collectionnait les histoires concernant des faits étranges tels que la neige rouge, les lueurs inexpliquées ou les pluies de grenouilles.

— Pourquoi cela ne me surprend-il pas ? dit Nina.

— Je passe mon temps à réorganiser ce dossier. On ne sait jamais quand quelqu’un appellera pour me poser une question dingue.

Il raccrocha. Il n’avait pas non plus la réputation de dire au revoir.

Nina haussa les épaules et retourna à son travail.

Avant longtemps, le fax cracha une seule feuille. Elle portait une inscription à la main en haut : « Demandez et l’on vous donnera. Amicalement. Doc. ». II s’agissait de la copie d’un article du Boston Herald daté de mars 1956.

UN MYSTÉRIEUX OBJET ITALIEN ARRIVÉ EN AMÉRIQUE.

Gènes, Italie. (A. P.) Une mystérieuse table de pierre découverte dans les caves poussiéreuses d’un musée va peut-être bientôt livrer ses secrets.

La pierre massive et gravée de personnages grandeur nature et d’étranges inscriptions a été découverte au Museo Archeologico de Florence au mois de mars de cette année. On la prépare en ce moment pour l’expédier aux États-Unis où elle sera examinée par des experts. Le musée préparait une exposition intitulée « Trésors de nos caves « destinée à mettre en lumière des pièces de ses collections laissées depuis des années dans les oubliettes.

L’objet de pierre a la forme rectangulaire d’un pavé et l’on se demande s’il ne provient pas d’une muraille. Il a plus de 1,80 m de long, 1,20 m. de large et 30 cm d’épaisseur.

Ce qui a étonné les savants qui l’ont vu et déclenché une controverse dans la communauté scientifique, ce sont les sculptures figurant sur une de ses faces.

Certains assurent que les personnages et l’écriture sont sans aucun doute originaires d’Amérique centrale, probablement mayas...

« II n’y a pas là grand mystère, affirme le Dr Stefano Gallo, conservateur en chef du musée. Même s’il s’agit d’un objet maya, il a pu être rapporté des Amériques au cours de la conquête espagnole. »

Pourquoi avoir transporté la pierre de l’autre côté de l’océan, voilà une autre question.

« Les Espagnols étaient surtout intéressés par l’or et les esclaves, pas par l’archéologie. Aussi quelqu’un a-t-il dû attacher une certaine valeur à cet objet au point de prendre la peine de le transporter. Cela ne ressemble en rien aux statues miniatures qu’un soldat de Cortez aurait pu rapporter en souvenir. »

Les efforts déployés pour connaître l’origine de l’objet n’ont pas été couronnés de succès. Le catalogue du musée indique que la pierre a été donnée par les curateurs du domaine Alberti. La famille Alberti fait remonter ses ascendants maternels jusqu’à la cour d’Espagne, à l’époque de Ferdinand et Isabelle.

Un porte-parole du domaine assure que la famille ne possède aucun renseignement sur la pierre, contrairement aux autres pièces de ses collections. La famille Alberti est originaire de Gènes. Elle a acheté de nombreux documents et des objets de valeur ayant appartenu à Christophe Colomb et au petit-fils du navigateur, Luis Colomb.

Les historiens qui ont étudié les récits des quatre voyages de Colomb n’y ont trouvé aucune mention de l’objet. La pierre fera bientôt le voyage à travers l’océan. Elle sera envoyée au musée Peabody de l’université d’Harvard, à Cambridge, Mass. pour y être examinée par des experts de l’Amérique centrale. Cette fois-ci, elle voyagera sur un grand pied, à bord du luxueux paquebot italien, Andréa Doria.

A cause de sa taille et de son poids, on l’enverra dans un camion blindé contenant d’autres pièces de valeur à destination de l’Amérique.

L’article était illustré d’une photo prise d’assez loin pour être entièrement visible dans le cadre. Un homme non identifié se tenait d’un air embarrassé près de l’objet dont la masse le dominait. Le photographe avait dû demander à la première personne disponible de poser à côté pour donner l’échelle de la pierre. Le journal avait été imprimé comme au temps des lettres de plomb et la reproduction de la photo n’était pas très contrastée. Nina put distinguer de vagues symboles, des hiéroglyphes et des personnages sculptés dans sa surface. Elle l’examina à la loupe. Ce fut inutile, car le grain de la photo était encore plus flou que l’original.

Elle appela Doc.

— Alors, qu’en pensez-vous ? demanda-t-il.

— Ce qui est important, c’est ce que vous en pensez. C’est vous l’expert dans ce domaine.

— Eh bien, vous avez raison, bien sûr. (La modestie d’Orville était incommensurable.) C’est difficile sans voir l’objet lui-même, mais il me paraît semblable au manuscrit de Dresde, l’un des rares livres mayas que les Espagnols n’aient pas brûlés. Vénus était très importante pour les Mayas postclassiques. La planète représentait Kukulcan le dieu barbu à la peau claire que les Toltèques appelaient Quetzalcôatl. Le Serpent à Plumes. Les Mayas calculaient les déplacements de Vénus pratiquement à la seconde près. En dehors de ça, il est difficile de dire quelque chose sans avoir vu l’objet en question.

— Rien d’autre ?

— Non, à moins que j’en trouve une très bonne photo ou une reproduction fidèle.

— Et que dites-vous des commentaires du Pr Gallo qui prétend que l’objet ne représente pas un grand mystère ?

— Oh ! Il a tout à fait raison. Le fait qu’un objet maya ait été trouvé en Italie n’est pas une grande affaire. Pas plus que le fait qu’il vous suffise d’entrer au British Muséum à Londres pour voir les marbres du Parthénon. La partie la plus importante de l’équation est la provenance, comme vous le savez. Non l’endroit où l’objet a été trouvé, mais comment il y est arrivé.

— Que pensez-vous de la lettre de Colomb dont je vous ai parlé ? dit-elle en se référant à un objet semblable à celui-ci. Comment cela peut-il être relié avec la mention de la collection Colomb appartenant à la famille Alberti ?

— On ne peut pas sauter aux conclusions en se basant seulement sur un vieil article de presse. Vous m’avez également dit que l’authenticité de la lettre était douteuse. Même si la lettre était vraie, il nous faudrait des preuves que l’objet est bien le même. C’est une pensée bien tentante, cependant. Il est tout à fait possible que Colomb l’ait rapporté sans que personne ne le sache. On sait qu’il n’était pas très honnête. Certains affirment qu’il a falsifié les données de son premier voyage afin que l’équipage ne sache pas à quelle distance ils étaient de la terre. Cela serait bien dans son caractère de cacher quelque chose. Malheureusement, nous ne devons pas oublier que nous sommes des scientifiques et non des écrivains de baratin archéologique populaire et semi-romance.

Orville avait tout à fait raison. Il ne serait pas professionnel de tirer des conclusions hâtives.

— Le professeur italien marque un point, dit Nina. Les Espagnols s’intéressaient aux richesses, non à la science.

— Exact, et Cortez n’était pas Napoléon qui avait emmené avec lui les savants qui découvrirent la Pierre de Rosette.

Intéressant. Elle aussi avait pensé à la Pierre de Rosette, la découverte essentielle qui, portant le même texte en grec et en égyptien, avait permis de traduire les hiéroglyphes.

— Je donnerais n’importe quoi pour voir l’original de cette chose.

— Hum ! J’aimerais bien répondre à votre souhait et pour cause ! Hélas, notre objet n’est pas disponible.

— Bien sûr. Que je suis sotte ! L’Andréa Doria ! Il s’est cogné à un autre navire, n’est-ce pas ?

— En effet, le Stockholm. Et le résultat de ce lamentable accident, c’est que notre objet repose à plus de soixante mètres de profondeur, au fond de l’Atlantique. Espérons que les poissons sauront l’apprécier. Dommage ! Cela prouverait peut-être l’existence de l’Atlantide, ce qui ne manquerait pas de faire de gros titres particulièrement attirants. « Le professeur Nimbus a encore frappé ! « Ce genre de choses.

— Je suis sûre que vous trouverez quelque chose d’aussi discutable, dit chaleureusement Nina. Merci pour votre aide, Doc.

— J’ai été heureux d’avoir de vos nouvelles. Vous êtes restée absente bien trop longtemps. Que diriez-vous de déjeuner avec moi cette semaine ?

Nina lui demanda de l’appeler un matin après qu’elle aura pu consulter son agenda. Dès qu’elle eut raccroché, elle composa le numéro du Boston Herald et demanda qu’on lui passe la salle de rédaction. Une voix féminine répondit.

— Ici K.T. Pritchard.

— Salut, Kay Tee. Ici votre archéologue favorite appelant pour demander un service. Avez-vous un instant ?

— J’en ai toujours un pour vous, docteur Kirov. Vous avez de la chance, je viens juste de terminer un article. Mais tant que j’aurai l’air de travailler, personne ne viendra me demander d’en faire un autre. Que puis-je pour vous ?

Pritchard s’était servie de Nina pour écrire une série d’articles qui lui avaient valu un prix, racontant comment le très sérieux musée des Beaux-Arts de Boston avait acheté sans le savoir un vase étrusque volé. Depuis, elle était toujours disposée à lui rendre service. Nina expliqua à la journaliste qu’elle cherchait tout ce qu’elle pourrait trouver sur un objet archéologique transporté depuis l’Italie par l’Andréa Doria.

— Je vais me renseigner aux archives et je vous rappelle. Le téléphone sonna une heure plus tard. C’était Pritchard.

— Vous avez fait vite ! s’étonna Nina.

— Tout est sur microfilm alors ça va assez vite. Il y a eu des tonnes d’articles sur l’Andréa Doria au moment de l’accident. Puis plus encore sur l’enquête, mais j’ai passé là-dessus. Le navire transportait un tas de fret de valeur. Apparemment c’était un musée flottant. Mais il n’y a aucune mention de quoi que ce soit ressemblant à ce que vous m’avez décrit. Alors j’ai consulté les éditions commémoratives. Vous savez combien les journaux aiment rappeler les désastres pour écrire et écrire encore ad nauseam quand les nouvelles se font rares. J’ai trouvé un article sur le trentième anniversaire. Ça parlait de héros et de lâches. Certains membres de l’équipage méritaient la prison alors que d’autres auraient dû recevoir des médailles. Enfin bref, il y avait une interview de l’un d’entre eux. Un serveur de restaurant. Ne m’avez-vous pas dit que cette chose était transportée dans un camion blindé ?

— C’est exact. En tout cas, d’après l’article de l’Associated Press.

— Hum ! Enfin bref, le serveur a dit avoir vu un camion blindé qu’on était en train de voler pendant que le navire coulait.

— Un cambriolage !

— C’est ça. Un groupe d’hommes armés. Le camion était dans le garage du navire.

— C’est incroyable ! Qu’a-t-il dit d’autre ?

— Rien. L’histoire lui a échappé pendant qu’il racontait au reporter comment il s’était rendu dans le garage pour y chercher un cric afin de libérer une des victimes. J’ai appelé le type qui l’avait interviewé. Charlie Flynn. Un vrai cheval de bataille. Il est à la retraite, maintenant. Il a essayé de pomper d’autres renseignements au type, il pensait que ça pourrait faire la une. Une histoire jamais racontée, vous pensez ! Un bateau en train de couler, des hommes masqués, un drame aux ponts inférieurs et tout ça. Mais le type n’a pas voulu parler. Il s’est fermé et a changé de sujet. Il a paru très inquiet. Il a demandé à Charlie de ne pas se servir de cette histoire.

— Mais Charlie l’a fait tout de même ?

— C’était comme ça, dans le temps. Ce que vous dites, le journal le dit. Ce n’est pas comme maintenant où l’on a des armées d’avocats sur le dos. Mais son truc était tout de même enterré tout au fond de l’article. On a dû penser que ça ne valait pas la peine d’en faire la une, mais que c’était assez intéressant pour un entrefilet. Charlie a parlé à quelques survivants du Doria pour voir s’il y avait une autre source pour l’histoire. Mais personne n’en avait entendu parler.

— Comment s’appelait le serveur ?

— Je vous fais passer l’article, mais attendez... Ah ! le voilà. C’était un Italien. Il s’appelait Angelo Donatelli.

— Auriez-vous son adresse ?

— Il habitait New York à l’époque. Charlie dit qu’il avait un restaurant chic là-bas. C’est tout ce qu’il savait du bonhomme. Dites-moi, docteur Kirov, y a-t-il une bonne histoire là-dessous ?

— Je n’en suis pas sûre, Kay Tee. Vous serez la première informée si c’est le cas.

— C’est tout ce que je demande. Appelez-moi quand vous voudrez.

Après avoir raccroché, Nina resta un moment rêveuse, essayant de voir quel rapport il pourrait y avoir entre un objet de pierre datant de l’époque de Colomb et un désastre en mer, un cambriolage à main armée et un massacre au Maroc. Mais c’était inutile. Il serait plus facile de trouver le lien entre un cunéiforme sumérien et un codage à prédiction linéaire. Elle renonça et appela Kurt Austin.